Comment expliquer qu’une personne qui a très peur de quelque chose et ne sait pas se raisonner ? Nous sommes souvent perplexes devant les réactions de peurs. “Pourquoi pousses-tu des cris pareils, les petites bêtes ne mangent pas les grosses…”, “Tu ne risques rien, regarde ce pont est très solide, les voitures passent dessus…”.
Bien que nous soyons capables de comprendre qu’une réaction de peur excessive est irrationnelle, nous ne parvenons pas toujours à la dépasser. Parce qu’avoir conscience est souvent utile à la délivrance, je vous propose de voir en 7 étapes ce qu’il se passe dans votre cerveau. Vulgariser les émotions est un risque inconsidéré que je prenne pour vous mes amis, voyez comme je suis dévoué. 🙂
Avant de voir les 7 étapes, permettez-moi de donner quelques notions importantes.
“La souffrance n’est pas due à la chose elle-même, mais à l’appréciation que nous en avons, et cela nous avons le pouvoir de le modifier à tout moment.” Marc Aurèle (IIe siècle apr. J.-C.)
Capter, interpréter, réagir
Face à un événement extérieur ou intérieur, nous captons grâce à notre système nerveux central et périphérique des informations. Celles-ci sont acheminées par des signaux nerveux vers notre cerveau qui fera une réponse adaptée (pour lui).
Une fois l’information reçue puis traitée par le cerveau humain, un message toujours sous forme d’influx nerveux est envoyé vers les organes qui se mettent en action. Ces actions paraissent parfois irrationnelles, paradoxales pourtant elles le sont pour le cerveau qui ne fait que réagir par association d’idées.
Par exemple si pour une raison rationnelle ou non une araignée, le vide, un serpent, un homme à capuche, un clown est associé à un danger de vie ou de mort, le corps sera en réaction de fuite ou combat voir même de sidération. La peur est faite pour vous sauver la vie !
Le circuit de la peur en 7 étapes
Il y a deux façons d’interpréter l’information, deux voies parallèles. (clic sur l’image pour grossir)
I – La voie d’urgence
L’axe Thalamo amygdalienne (la voie courte)
La voie courte est par définition plus rapide que la voie longue. Plus rapide, mais moins précise puisque ce qui compte avant tout ici c’est de réagir en urgence face aux stimuli extérieurs. Il y a donc des risques plus élevés d’une mauvaise interprétation et évaluation du danger et des évènements ce qui engendre des réactions parfois inappropriées.
Étape N°1 – capter l’information
Nous voyons, entendons, sentons et ressentons quelque chose. Ces stimulations sont dirigées en permanence vers le thalamus qui est une sorte de gare de triage qui envoie l’information vers le centre sensoriel concerné.
Étape N°2 – identifier l’information
Le centre sensoriel et l’hippocampe, siège de la mémoire à long terme, s’associent et vérifient si l’information n’est pas susceptible de déclencher une souffrance. Si dans l’hippocampe un souvenir douloureux est mémorisé alors l’amygdale peut mettre le système nerveux en alerte.
Étape N°3 – L’amygdale tour de contrôle des émotions
L’information transmise via l’hippocampe lui arrive directement, sans même passer par les aires corticales (la raison), nous sommes sur la voie courte et si effectivement il existe une réelle menace, l’amygdale met le système en alerte et envoie un message à l’hypothalamus.
Étape N°4 – L’hypothalamus, chef d’orchestre du système nerveux
Il régule et coordonne le système nerveux autonome (ou végétatif), il active aussi l’hypophyse qui sécrète les hormones qui elles- même activent les glandes surrénales situées au-dessus des reins (voir plus bas). Vous suivez ?!
Étape N°5 – Le système nerveux autonome – accélérateur ou frein
Constitué de deux “branches” le système nerveux sympathique et parasympathique. Selon les besoins l’une ou l’autre s’active. La branche sympathique est le système qui nous prépare à l’action (la fuite, le combat), il stimule la médullosurrénale, une glande située elle aussi au-dessus des reins et qui sécrète l’adrénaline et la noradrénaline (permettant à l’organisme de se mettre en alerte) on peut vraiment dire que c’est l’accélérateur.
Le second est le système parasympathique qui ramène au calme, il apaise et régule nos émotions. C’est donc le frein.
Étape N°6 – Le système neuro endocrinien
Pendant que le système sympathique s’active, l’hypophyse sécrète des hormones qui vont activer les glandes surrénales, ces dernières sécrètent le cortisol (hormone du stress). L’hypophyse se trouve sous l’hypothalamus et travaille de concert avec lui.
Étape N°7 – Le corps en alerte
Puisque nous sommes dans le cas d’une mise en alerte (la voie courte), l’organisme par une réaction en chaine est prêt à réagir, à faire face ou s’enfuir. Le système digestif est stoppé, le sang afflue dans les bras, les jambes, même le cerveau se vide de son sang à 70%, dans un cas d’urgence inutile de réfléchir il faut agir. Les pupilles se dilatent, le foie produit l’énergie nécessaire pour mobiliser les muscles… Nous sommes prêts à réagir et tout se passe en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !
II – La voie longue
L’axe Thalamo-cortico – amygdalienne
Cette voie est plus longue, mais aussi plus précise puisqu’elle passe par les aires corticales. Ici, la réflexion est privilégiée contrairement à la voie courte ou la priorité est donnée à l’action. Ainsi comme nous l’avons vu plus haut, lorsque l’information sensorielle parvient au thalamus elle est dirigée vers l’aire corticale pour analyse.
Parallèlement l’Amygdale et l’ensemble du système limbique (cerveaux des émotions voir l’article sur les émotions qui l’emportent sur la raison) est informé également et réagira dans l’urgence si besoin (nous venons d’en parler). Les étapes sont les mêmes simplement selon la réponse de l’amygdale après analyse du cortex pré frontal, l’hypophyse active la branche sympathique ou para sympathique donc soit la fuite/combat soit détente. Vous êtes là ?!
Un exemple
Vous êtes dans une forêt, vous marchez sur le chemin et sur le bord de celui-ci vous apercevez une forme qui n’est pas sans vous rappeler celle d’un serpent. Que se passe-t-il à ce moment-là ?
1 – Vos yeux (sens visuel) ont capté une information
2 – Cette information est distribuée via le thalamus vers les aires corticales et…
3 – … Hippocampe, amygdale qui détecte un danger potentiel (voie courte). Vous stoppez net votre progression, l’amygdale va déclencher (si réel danger) la réaction en chaîne vue plus haut (3, 4, 5, 6, 7).
Dans le même temps, l’information est aussi adressée au niveau du cortex (voie longue) qui prend le temps d’analyser qu’il s’agit seulement d’un bâton (donc pas de réel danger). C’est alors que le système parasympathique est activé au lieu du sympathique et l’organisme retrouve son calme. Vous continuez votre chemin.
Si le cortex analyse qu’il s’agit d’un vrai serpent alors l’amygdale active encore plus le système nerveux sympathique ce qui permet de prendre vos jambes à votre cou pour fuir ou un bâton pour combattre. Parfois également on peut rester figé sur place quand la peur est trop intense.
Enfin si vous avez une phobie des serpents, la voie longue est carrément shuntée, votre réaction de fuite, vos tremblements et vos cris sont irraisonnés pour ceux qui vous accompagnent, mais votre cerveau croit vraiment au danger de mort 😉
En conclusion
Le sujet est périlleux c’est vrai, mais nous sommes bien d’accord qu’il faut oser 😉 Comprenez que vos émotions ne sont pas toujours si simples que cela, mais c’est pour la bonne cause. Aujourd’hui de nombreuses pratiques vous permettent de vous libérer des charges émotionnelles qui ont rendu votre système d’alarme très réactif !
Les techniques d’hypnose, et EFT sont par exemple une voie royale pour se libérer des apprentissages même inconscients du passé et qui conditionnent les réactions émotionnelles qui vous activent au présent.
N’hésitez à partager cet article avec ceux que vous aimez je suis sûr qu’ils seront ravis de mieux comprendre ce qu’il se passe là-haut ! En attendant d’avoir le plaisir de lire vos commentaires, je vous souhaite de toujours être acteurs de la vie qui vous fait “en Vie”.
Comment expliquer qu’une personne qui a très peur de quelque chose et ne sait pas se raisonner ? Nous sommes souvent perplexes devant les réactions de peurs. “Pourquoi pousses-tu des cris pareils, les petites bêtes ne mangent pas les grosses…”, “Tu ne risques rien, regarde ce pont est très solide, les voitures passent dessus…”.
Bien que nous soyons capables de comprendre qu’une réaction de peur excessive est irrationnelle, nous ne parvenons pas toujours à la dépasser. Parce qu’avoir conscience est souvent utile à la délivrance, je vous propose de voir en 7 étapes ce qu’il se passe dans votre cerveau. Vulgariser les émotions est un risque inconsidéré que je prenne pour vous mes amis, voyez comme je suis dévoué. 🙂
Avant de voir les 7 étapes, permettez-moi de donner quelques notions importantes.
“La souffrance n’est pas due à la chose elle-même, mais à l’appréciation que nous en avons, et cela nous avons le pouvoir de le modifier à tout moment.” Marc Aurèle (IIe siècle apr. J.-C.)
Capter, interpréter, réagir
Face à un événement extérieur ou intérieur, nous captons grâce à notre système nerveux central et périphérique des informations. Celles-ci sont acheminées par des signaux nerveux vers notre cerveau qui fera une réponse adaptée (pour lui).
Une fois l’information reçue puis traitée par le cerveau humain, un message toujours sous forme d’influx nerveux est envoyé vers les organes qui se mettent en action. Ces actions paraissent parfois irrationnelles, paradoxales pourtant elles le sont pour le cerveau qui ne fait que réagir par association d’idées.
Par exemple si pour une raison rationnelle ou non une araignée, le vide, un serpent, un homme à capuche, un clown est associé à un danger de vie ou de mort, le corps sera en réaction de fuite ou combat voir même de sidération. La peur est faite pour vous sauver la vie !
Le circuit de la peur en 7 étapes
Il y a deux façons d’interpréter l’information, deux voies parallèles. (clic sur l’image pour grossir)
I – La voie d’urgence
L’axe Thalamo amygdalienne (la voie courte)
La voie courte est par définition plus rapide que la voie longue. Plus rapide, mais moins précise puisque ce qui compte avant tout ici c’est de réagir en urgence face aux stimuli extérieurs. Il y a donc des risques plus élevés d’une mauvaise interprétation et évaluation du danger et des évènements ce qui engendre des réactions parfois inappropriées.
Étape N°1 – capter l’information
Nous voyons, entendons, sentons et ressentons quelque chose. Ces stimulations sont dirigées en permanence vers le thalamus qui est une sorte de gare de triage qui envoie l’information vers le centre sensoriel concerné.
Étape N°2 – identifier l’information
Le centre sensoriel et l’hippocampe, siège de la mémoire à long terme, s’associent et vérifient si l’information n’est pas susceptible de déclencher une souffrance. Si dans l’hippocampe un souvenir douloureux est mémorisé alors l’amygdale peut mettre le système nerveux en alerte.
Étape N°3 – L’amygdale tour de contrôle des émotions
L’information transmise via l’hippocampe lui arrive directement, sans même passer par les aires corticales (la raison), nous sommes sur la voie courte et si effectivement il existe une réelle menace, l’amygdale met le système en alerte et envoie un message à l’hypothalamus.
Étape N°4 – L’hypothalamus, chef d’orchestre du système nerveux
Il régule et coordonne le système nerveux autonome (ou végétatif), il active aussi l’hypophyse qui sécrète les hormones qui elles- même activent les glandes surrénales situées au-dessus des reins (voir plus bas). Vous suivez ?!
Étape N°5 – Le système nerveux autonome – accélérateur ou frein
Constitué de deux “branches” le système nerveux sympathique et parasympathique. Selon les besoins l’une ou l’autre s’active. La branche sympathique est le système qui nous prépare à l’action (la fuite, le combat), il stimule la médullosurrénale, une glande située elle aussi au-dessus des reins et qui sécrète l’adrénaline et la noradrénaline (permettant à l’organisme de se mettre en alerte) on peut vraiment dire que c’est l’accélérateur.
Le second est le système parasympathique qui ramène au calme, il apaise et régule nos émotions. C’est donc le frein.
Étape N°6 – Le système neuro endocrinien
Pendant que le système sympathique s’active, l’hypophyse sécrète des hormones qui vont activer les glandes surrénales, ces dernières sécrètent le cortisol (hormone du stress). L’hypophyse se trouve sous l’hypothalamus et travaille de concert avec lui.
Étape N°7 – Le corps en alerte
Puisque nous sommes dans le cas d’une mise en alerte (la voie courte), l’organisme par une réaction en chaine est prêt à réagir, à faire face ou s’enfuir. Le système digestif est stoppé, le sang afflue dans les bras, les jambes, même le cerveau se vide de son sang à 70%, dans un cas d’urgence inutile de réfléchir il faut agir. Les pupilles se dilatent, le foie produit l’énergie nécessaire pour mobiliser les muscles… Nous sommes prêts à réagir et tout se passe en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !
II – La voie longue
L’axe Thalamo-cortico – amygdalienne
Cette voie est plus longue, mais aussi plus précise puisqu’elle passe par les aires corticales. Ici, la réflexion est privilégiée contrairement à la voie courte ou la priorité est donnée à l’action. Ainsi comme nous l’avons vu plus haut, lorsque l’information sensorielle parvient au thalamus elle est dirigée vers l’aire corticale pour analyse.
Parallèlement l’Amygdale et l’ensemble du système limbique (cerveaux des émotions voir l’article sur les émotions qui l’emportent sur la raison) est informé également et réagira dans l’urgence si besoin (nous venons d’en parler). Les étapes sont les mêmes simplement selon la réponse de l’amygdale après analyse du cortex pré frontal, l’hypophyse active la branche sympathique ou para sympathique donc soit la fuite/combat soit détente. Vous êtes là ?!
Un exemple
Vous êtes dans une forêt, vous marchez sur le chemin et sur le bord de celui-ci vous apercevez une forme qui n’est pas sans vous rappeler celle d’un serpent. Que se passe-t-il à ce moment-là ?
1 – Vos yeux (sens visuel) ont capté une information
2 – Cette information est distribuée via le thalamus vers les aires corticales et…
3 – … Hippocampe, amygdale qui détecte un danger potentiel (voie courte). Vous stoppez net votre progression, l’amygdale va déclencher (si réel danger) la réaction en chaîne vue plus haut (3, 4, 5, 6, 7).
Dans le même temps, l’information est aussi adressée au niveau du cortex (voie longue) qui prend le temps d’analyser qu’il s’agit seulement d’un bâton (donc pas de réel danger). C’est alors que le système parasympathique est activé au lieu du sympathique et l’organisme retrouve son calme. Vous continuez votre chemin.
Si le cortex analyse qu’il s’agit d’un vrai serpent alors l’amygdale active encore plus le système nerveux sympathique ce qui permet de prendre vos jambes à votre cou pour fuir ou un bâton pour combattre. Parfois également on peut rester figé sur place quand la peur est trop intense.
Enfin si vous avez une phobie des serpents, la voie longue est carrément shuntée, votre réaction de fuite, vos tremblements et vos cris sont irraisonnés pour ceux qui vous accompagnent, mais votre cerveau croit vraiment au danger de mort 😉
En conclusion
Le sujet est périlleux c’est vrai, mais nous sommes bien d’accord qu’il faut oser 😉 Comprenez que vos émotions ne sont pas toujours si simples que cela, mais c’est pour la bonne cause. Aujourd’hui de nombreuses pratiques vous permettent de vous libérer des charges émotionnelles qui ont rendu votre système d’alarme très réactif !
Les techniques d’hypnose, et EFT sont par exemple une voie royale pour se libérer des apprentissages même inconscients du passé et qui conditionnent les réactions émotionnelles qui vous activent au présent.
N’hésitez à partager cet article avec ceux que vous aimez je suis sûr qu’ils seront ravis de mieux comprendre ce qu’il se passe là-haut ! En attendant d’avoir le plaisir de lire vos commentaires, je vous souhaite de toujours être acteurs de la vie qui vous fait “en Vie”.