Qui n’a pas eu cette fâcheuse tendance à se faire tout un tas d’idées, à se raconter des histoires, à faire des suppositions ? La sagesse toltèque nous enseigne qu’il ne faut faire aucune supposition. Lorsque je parle de moi en mal, que je me juge, me critique ma parole n’est pas impeccable (accord toltèque N°1). Quand j’accorde du crédit à une parole qui n’est pas impeccable, la mienne ou celle des autres, j’en fais donc une affaire personnelle (accord toltèque N°2). Lorsque je me construis un monde fait de suppositions j’ai tendance à penser que ce sont des vérités et je réagit en fonction de mes croyances !
“Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse,malentendus et drames”. Don Miguel Ruiz
Une supposition ?
Supposition rime avec intention, lorsque je suppose à propos d’une personne, je lui prête des intentions concernant un comportement, un fait, une parole, un acte… Je peux également supposer que tel ou tel évènement s’explique de telle ou telle façon, pour telle ou telle raison. Il peut donc s’agir d’une pure vision personnelle qui peut vite tourner en accusation, allégation et calomnie. Évidemment, nos suppositions sont inspirées de nos expériences de vie. Une personne qui souffre d’une blessure d’abandon ne supposera pas les mêmes choses qu’une personne qui souffre d’une blessure d’humiliation.
Supposition ou vérité.
À force de supposer, nous arrivons facilement à nous convaincre que nous disons la vérité, la supposition devient alors une certitude. Ainsi nous agissons en fonction de cette certitude nous adoptons des réactions et des comportements qui peuvent dérouter l’entourage, mais surtout faire beaucoup de mal d’un point de vue émotionnel. C’est alors que tout s’enchaine, car si je souffre, ma parole risque de ne pas être impeccable, ma certitude me mène à faire une affaire personnelle de ce qu’il s’est passé et ma réaction à dire des choses qui pourrait bien se retourner contre moi.
Quand les Toltèques font de la PNL ou inversement.
En Programmation Neuro Linguistique, il est dit que la carte n’est pas le territoire, autrement dit, tout le monde n’interprète pas le monde de la même façon. Chacun selon ses filtres de pensées, d’expériences et croyances aura une interprétation de la réalité très différente. Lorsque dans notre entourage les personnes ne réagissent ou ne pensent pas comme nous, nous avons tendance à faire des suppositions. IL est facile de supposer alors qu’ils n’ont rien compris, qu’ils le font exprès, qu’ils sont débiles…. La subtilité est que, si je crois que ma vision du monde est la bonne ou l’unique, je supposerais que les gens pensent ou doivent penser comme moi. Si je me trouve nul face à un public je croirais dur comme fer que les autres me trouvent nul quand je parle en public et je n’oserais pas le faire. Cette supposition basée sur un jugement personnel conditionnera mon comportement et je risque si je n’y prends pas garde de passer à côté d’une expérience qui en réalité aurait pu être passionnante et enrichissante. L’analogie du couple est très parlante. Un client me disait “je n’ai pas besoin de lui dire que je l’aime, elle le sait bien ça fait 20 ans que nous sommes ensemble”. Cette supposition à pour conséquence que mon client tenait pour acquis que son épouse se savait être aimée donc inutile de le dire. Pourtant celle-ci semblait exprimer très fort son besoin d’attention, d’affection, d’amour et de partage. Aveuglé par sa supposition, mon client prenait le risque de voir sa belle chercher ailleurs ce dont elle manque, l’attention, la complicité et se sentir aimée.
Attention aux suppositions sur soi-même
La médisance, la critique, l’allégation envers les autres est une pratique quotidienne pour de nombreuses personnes, en entreprise cela peut même être un sport national. Nous avons également la capacité de supposer sur nous même : “Je suis nul”, “Je n’y arriverais pas”, “Ils vont se moquer de moi”, “Je serais critiqué et rejeté”.… Rendez-vous compte qu’il ne s’agit là que de suppositions, tant que vous n’avez pas osé passer à l’action et vérifier les résultats, tout cela n’est que supposition. Il s’agit évidement d’un comportement d’auto sabotage qui trouve son origine dans un manque d’estime de soi (amour de soi, confiance en soi, image de soi). Il est toujours plus sage de faire preuve d’un maximum d’objectivité face à une situation, un comportement, une capacité à faire ou dire les choses. N’oubliez pas une chose, tout ce que vous mettez derrière “Je suis” vous le devenez ! Cessez de supposer à tort et à travers sur vous même et, osez passer à l’action.
Comment ne plus faire de suppositions ?
Soyez humble et acceptez que vous ne puissiez pas tout savoir sur tout et sur tout le monde. Un vieux proverbe indien dit que vous ne devez pas juger les autres sans avoir marché plusieurs lunes dans ses mocassins. Je vous encourage donc à faire preuve de bienveillance envers les personnes qui vous agacent et essayer de comprendre de leur point de vue ce qu’il se passe. Comprendre de quelle manière les autres voient le monde, qu’est-ce qui est leur important, leurs valeurs vous permet d’être beaucoup plus indulgent(e).
Remettez-vous en cause
Accepter que votre système de pensées n’est peut être pas le bon, soyez vigilant à ne pas toujours vouloir avoir raison. Soyez assuré avant de supposer quoi que ce soit d’avoir tous les éléments, les informations en main avant de vous exprimer. Méfiez-vous des commérages, des “il parait que”, “On m’a dit”….
Posez des questions
Rien de mieux finalement pour ne pas faire de suppositions que de poser des questions. Au lieu de vous faire tout un tas d’idées, sur les agissements, les pensées, les mots ou les silences d’une personne, posez-lui des questions. Cela semble tellement bête et pourtant tellement essentiel ! On parle de communication, la vrai celle qui justement évitera de supposer de travers et de faire ou de se faire du mal. Nous avons tellement l’habitude de faire comme si tout était évident alors qu’en réalité nous ne nous basons que sur nos suppositions. Ne laissez pas vos suppositions ou vos croyances vous empêcher de vous exprimer. Certaine personne peuvent se sentir ridicules de poser des questions, ont peur de déranger, pensent que ce qu’elles ont à dire n’est pas intéressant… bref de nombreuses croyances et suppositions qui les pousseront au final à supposer à tort et à travers.
En conclusion
Quoi de plus difficile que ne pas supposer ? Je ne le répèterais jamais assez, c’est une question d’entrainement, soyez bienveillant(e) envers vous même et autorisez-vous à être imparfait. Toutefois, lorsque vous vous rendez compte que vous faites des suppositions, arrêtez tout de suite, allez poser des questions, remettez-vous en question vous même. Les accords toltèques sont d’une puissance et d’une simplicité incroyables, mais tellement difficiles à appliquer au quotidien (croyance ?), donnez-vous le temps de pratiquer.
Et vous, avez-vous remarqué cette tendance à faire des suppositions ? Vos commentaires, vos réflexions sont attendus avec plaisir, il me tarde d’échanger avec vous sur ce sujet ! Enfin, partagez cet articles, cet enseignement des Toltèques, vos proches seront probablement ravis d’avoir une piste de travail grâce à vos partages !
Je vous souhaite le meilleur, avec toute ma gratitude pour votre confiance.