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« Que vous vous sentiez capable de faire quelque-chose ou non, vous avez raison ».

Cette citation de Henry Ford souligne le fait que selon nos croyances, nous dirigeons notre vie d’une manière ou d’une autre. Je vous propose de faire connaissance avec ces pensées qui nous limitent et nous font grandir.

 

Une croyance c’est quoi ?

 

Il y a quelques années, mon fils, alors âgé de 6 ans, rentre à la maison après ce qui visiblement avait été une belle journée d’école. Probablement amoureux de la femme de sa vie il chante à pleins poumons espérant que ses mots, portés par la brise, parviennent jusqu’à sa belle.

 

Dans mon bureau, éreinté par ma journée de travail je lance : “Tais-toi je ne supporte plus de t’entendre brailler dans mes oreilles”. Cette simple phrase aurait pu être à l’origine de nombreuses croyances ou schémas de pensées pour mon garçon. Objectivement il chantait plutôt bien et ce n’était pas désagréable à l’oreille, mais j’étais épuisé de cette journée harassante et je ne rêvais que de silence. Mon fils aurait pu interpréter que :

 

1/ Papa ne m’aime pas
2/ Papa râle tout le temps
3/ Je ne sais pas chanter
4/ j’ai une voix trop moche, je suis trop nul…

 

Objectivement tout est faux (sauf peut-être la 2 😉 ! Ha encore une croyance :)), mais mon fils peut avoir construit des croyances qui risquent de le limiter toute sa vie et peut-être même de le faire passer à côté d’une carrière internationale dans la chanson !

 

Une croyance est une pensée consciente ou non que l’on tient pour vérité absolue et que nous allons très souvent prendre soin de généraliser pour notre bonheur ou notre malheur.

Il existe au moins deux formes de croyances : la croyance limitante et la croyance que je qualifierais de ressource. Les croyances sont des idées reçues, convictions et autres pensées qui nous ont été transmises et/ou que nous avons fabriquées Nous pouvons dire que ces croyances sont inscrites en nous, les plus anciennes sont acquises dans les premières années de vie et sont bien enracinées

 

Voici quelques croyances récoltées en cabinet :

  • « De nos jours, on ne peut faire confiance à personne »
  • « Je ne peux pas quitter mon travail »
  • « Je suis trop nul(le), je n’y arriverai jamais » (très répandue)
  • « Il faut que je sois le(la) meilleur(e) pour être aimé(e) » (pas toujours consciente)
  • « Je n’ai pas fait de longues études, je ne suis pas intelligent(e) »
  • « On ne peut pas tout avoir »
  • « Il faut en baver pour y arriver »

 

La plus grosse  croyance de l’univers

 

L’histoire de l’humanité est faite de croyances, l’une des plus célèbres validée par les scientifiques et les penseurs de l’époque nous imposait que la terre fût plate. En effet le monde occidental croyait en la théorie de Ptolémée (astronome et astrologue grec ) qui affirmait que l’univers était un espace clos bordé d’une enveloppe sphérique au-delà de laquelle il n’y avait rien. Que la terre était au centre de l’univers et immobile. Puis un jour un médecin astronome polonais (Copernic) propose une nouvelle théorie (l’héliocentrisme). La terre n’est pas plate et tourne sur elle-même et autour du soleil ! C’est une bombe  qui va révolutionner l’approche scientifique, philosophique et religieuse.

 

Des hommes y ont cru

 

De tout temps, les croyances ont poussé les hommes et les femmes à dépasser leurs limites pour le pire et le meilleur. Ce sont ces hommes et ces femmes qui ont considérablement changé notre façon de voir le monde que ce soit grâce à des découvertes scientifiques, des exploits sportifs, des actions destructrices.

Je pense par exemple à Sir Roger Bannister, athlète britannique spécialiste des courses de demi-fond devenu neurologue et Premier ministre des Sports dans son royaume. Avant lui, personne n’avait couru le mile, soit 1609,34 mètres, en moins de 4 minutes.

 

A l’époque les spécialistes soutenaient mordicus qu’il était impossible de faire cette performance, le corps humain n’étant pas “équipé” pour cela. Effectivement, personne n’y parvenait, les plus rapides étaient toujours quelques secondes au-dessus. Mais voilà que le 6 mai 1954, Roger Bannister court le mile en 3 min 59 s 4 démontrant aux grands spécialistes derrière leurs bureaux que cela était possible.

Mais là n’est pas le plus étonnant, en effet, moins de trois mois plus tard, ce record était battu de près de 2 secondes par un autre athlète. Puis 16 autres athlètes allaient faire moins de 4 minutes également durant les 3 années qui suivirent. Autrement dit,  il a suffit qu’une seule personne démontre que c’est possible pour que toutes les autres puissent y parvenir ! La pensée crée la réalité.

 

Si La croyance que je ne peux pas atteindre un objectif m’empêche d’atteindre cet objectif et que de celle-ci découlent mes actions et inactions. Si ma perception du monde correspond à ces croyances parfois négatives, n’ai-je pas intérêt à en avoir conscience et à les changer ? Comprendre comment se forment les croyances, comment vous en libérer si elles ne sont pas de nature à vous épanouir me semble être juste du bon sens.

 

Comment se forment les croyances ?

 

80% de nos croyances ne nous appartiennent pas ! C’est énorme, cela veut dire que la vision que vous avez du monde et de vous-même est une vision transmise, vous l’avez héritée de l’extérieur. De quelle façon se forment ces croyances comment nous sont-elles transmises ? Pourquoi nous sommes-nous sentis obligés de les accepter et surtout de les conserver et pourquoi certaines sont positives et d’autres limitantes ? La Pnl nous donne quelques éléments de réponses.

 

Chacun de façon consciente ou non à des croyances qui lui sont logiques, normales et évidentes ce sont des certitudes, des vérités absolues. Il se peut que ces croyances soient, aux yeux d’une autre personne, absolument ridicules, sans intérêts ou complètement fausses et dépassées.  Nos croyances sont à la base de nos agissements, mon fiston convaincu de ne pas être capable de chanter correctement, ne prendra jamais de cours de chant et ne montera jamais sur une scène, il peut même à l’extrême déclencher une peur phobique de parler face à un public lors d’une réunion professionnelle ou familiale…

 

L’environnement

L’environnement va évidemment avoir une influence sur notre système de croyances. Vous comprendrez aisément qu’une personne qui vit au fin fond du ghetto New Yorkais n’aura pas la même vision du monde que celui qui évolue dans les beaux quartiers de Londres. Un environnement négatif laisse difficilement la possibilité de représentations internes positives. Ce n’est évidemment pas une vérité absolue, mais cela reste proportionnellement cohérent et vérifié à quelques exceptions près.

 

Les évènements de vie

Notre inconscient veille à notre survie et certaines croyances ont cet objectif de nous mettre en sécurité. Les expériences de vie agréables ou désagréables (qui suscitent donc sentiments et émotions) vont forger et renforcer nos croyances.

 

Prenons l’exemple du 11/09/2001, attentats du World Trade Center. Le monde est sous le choc, et avec cet état de choc de nombreuses peurs ont généré des croyances limitantes, je vous épargne les plus tordues. L’une d’elles est que l’avion est dangereux il peut être détourné, on peut mourir. Aux États-Unis l’avion a donc été boudé par de nombreux voyageurs ce que l’on peut très bien comprendre. Les routes ont été beaucoup plus fréquentées. Conséquence :

Il y a eu beaucoup plus de morts sur le réseau routier. Sans le choc émotionnel suscité par les attentats la peur n’aurait pas donné vie à cette croyance (exacerbée à ce moment-là) il y aurait eu moins de monde sur les routes donc des vies épargnées puisqu’il n’y a pas eu de détournement d’avion depuis. Chaque expérience que nous vivons peut créer ou conforter et renforcer une croyance, lorsque c’est positif c’est tant mieux, mais si c’est limitant c’est dommage !

 

La connaissance

Que ce soit au travers d’expériences, de lectures, de rencontres, des films cinéma, de reportages, avoir la connaissance ouvre sur tout un tas de possibilités. Lorsqu’il a été porté à la connaissance des sportifs que Rogers Bannister avait mis moins de 4 secondes pour faire un mile, cela a suffit à d’autres athlètes pour y parvenir ! Pourquoi ? Parce qu’ils savaient que c’était possible, ils ont eu connaissance de la capacité à atteindre cet objectif qui jusque là ne semblait pas atteignable.

Dans mon accompagnement à l’épanouissement personnel, c’est un peu l’objectif que je me suis fixé. Apprendre et expérimenter énormément de choses pour évoluer moi-même et le transmettre à d’autres qui évolueront eux aussi et transmettront à leur tour. Si je sais comment fonctionne mon cerveau, si j’ai cette connaissance du fonctionnement de mes émotions et de mes comportements inconscients, de mes croyances limitantes alors je peux les utiliser à bon escient et changer avec des outils efficaces (la connaissance ne suffit pas). C’est du bon sens et personne ne dit que c’est facile. C’est à se demander pourquoi tout cela n’est pas enseigné dès le plus jeune âge, mais là c’est une toute autre histoire ! Finalement toujours selon un précepte de PNL c’est en enrichissant votre carte du territoire que vous pourrez vous permettre de vivre la vie de vos rêves .

 

S’appuyer sur des résultats

Je reçois pas mal de personnes en cabinet qui me disent… “Je n’ai pas confiance en moi”, “Je n’y arriverai pas”, “je me plante toujours”… Lorsque je demande si elles peuvent me dire si une fois dans leur vie elles ont eu confiance en elles, elles hésitent, elles cherchent… S’il leur faut du temps pour identifier une réussite que cette confiance aura permis elles finissent par y arriver. Quand elles ne trouvent pas, je leur demande comment elles sont arrivées jusqu’ici. Lorsqu’elles me répondent en voiture je leur demande s’il ne faut pas un minimum de confiance pour passer son permis voiture et parvenir chaque jour à risquer sa vie et celle des autres sur la route. Elles se rendent compte alors qu’elles savent ce qu’est la confiance, la réussite, la fierté…

 

Il vous est déjà arrivé d’avoir des succès vous avez donc des ressources et ce, même s’il y a eu de nombreux échecs avant ou après. Vous pouvez vous débarrasser des croyances que ces échecs ont mis en place pour retrouver votre confiance et votre détermination à réussir. Pensez aux résultats que vous avez obtenus et apprenez à vous conditionner pour revivre les mêmes succès. Enfant pour apprendre à marcher vous êtes tombé environ 2000 fois cela présuppose que vous vous êtes relevé autant. Vous n’aviez pas de croyances limitantes sur votre capacité à marcher et aujourd’hui vous savez marcher 😉 Pour les enfants tout est possible (ce sont les adultes qui les freinent et leur transmettent leurs peurs) et quand on voit la quantité de choses qu’ils apprennent dans les premières années !…

 

Créer dans votre esprit la future réalité

 

Que ce soit une croyance limitante ou épanouissante, vous l’entretenez et la créez également par la simple force de votre pensée. Souvenez- vous de l’effet placebo et nocebo. Cela me rappelle une histoire que j’ai lu dans le très bon livre de Paul Watzlavick “Faites-vous- même votre malheur” :

 

Un homme veut accrocher un tableau. Il possède un clou, mais pas de marteau. Le voisin en a un, que notre homme décide d’emprunter. Mais voilà qu’un doute le saisit. Et si le voisin s’avisait de me le refuser ? Hier, c’est tout juste s’il a répondu d’un vague signe de tête quand je l’ai salué. Peut-être était-il pressé ? Mais peut-être a-t-il fait semblant d’être pressé parce qu’il ne m’aime pas ! Et pourquoi ne m’aimerait-il pas ? J’ai toujours été fort civil avec lui, il doit s’imaginer des choses. Si quelqu’un désirait emprunter un de mes outils à moi, je le prêterais volontiers. Pourquoi refuserait-il de me prêter son marteau, hein ? Comment peut- on refuser un petit service de cette nature ? Ce sont les gens comme lui qui empoisonnent la vie de tout un chacun ! Il s’imagine sans doute que j’ai besoin de lui. Tout ça parce que Môssieu possède un marteau. Je m’en vais lui dire ma façon de penser, moi ! Et notre homme se précipite chez le voisin, sonne à la porte et, sans laisser le temps de dire un mot au malheureux qui lui ouvre la porte, s’écrie, furibond : “Et gardez-le votre marteau espèce de malotru !”

 

Il est important que vous ayez connaissance des conséquences d’un système de croyances négatives.

 

Processus dynamique des croyances

 

Antony Robbins dans son célèbre livre “Le pouvoir illimité” nous propose un schéma pour comprendre le piège des croyances limitantes et le pouvoir de celles qui nous tirent vers le haut.

Notre capacité à réaliser une action découle de notre croyance à pouvoir la réaliser ou non. Imaginons que vous souhaitiez faire quelque – chose et qu’avant même de commencer vous vous disiez “Je ne vais pas y arriver, je n’en suis pas capable”. Autrement dit vous vous attendez à échouer !

 

Allez-vous mobiliser tout votre potentiel ? NON, vous avez déjà donné une direction à votre cerveau, vous lui avez donné l’ordre d’échouer. Quand bien même vous avez tout le potentiel allez-vous l’utiliser ? NON ! Ok vous serez dans l’action, mais celle-ci sera logiquement minime. Vous ne pouvez pas faire autrement que de faire des “moitiés” d’actions puisque vous n’êtes pas en confiance, vous n’avez pas l’énergie, vous n’y croyez pas. Si vous êtes convaincu d’échouer alors pourquoi iriez-vous vous fatiguer ?

 

Qu’à cela ne tienne, vous êtes dans l’action, mais qui dit action sans conviction dit résultats souvent décevants n’est-ce pas ? Et si vos résultats sont décevants que va-t-il advenir de votre croyance de départ ? Hé oui elle se renforce, autrement dit vous avez validé, renforcé, donné raison à votre croyance de ne pas être capable. Hors vous l’avez compris si vous avez échoué, ce n’est pas que vous n’êtes pas capable c’est que vous avez cru que vous ne l’étiez pas. Rappelez-vous de Henri Ford « Que vous vous sentiez capable de faire quelque chose ou non, vous avez raison ».

Il est super important de comprendre ce système dynamique des croyances, car il peut devenir un cercle vicieux. Maintenant si vous faites exactement la même chose avec la croyance que vous êtes capable, que vous êtes compétent, suffisamment intelligent imaginez les résultats prodigieux que vous allez obtenir. La compréhension de ceci peut vous permettre de faire votre bonheur ou votre malheur, faites votre choix ! Alors vous préférez quoi le cercle vicieux ou vertueux ?

 

Suffit-il d’y croire ?

 

Cela veut-il dire qu’il suffit d’y croire et d’avoir des tonnes de ressources pour réussir à chaque fois ? Bien sûr que non, si les croyances positives garantissaient des résultats à chaque fois ça se saurait. Pourtant, l’histoire montre que les personnes qui ont adopté un système de croyances positives ont plus de “pouvoir”, et lorsqu’elles essuient un échec elles en font une expérience pour revenir à la charge, s’adapter activer les bonnes ressources et réussir. Celui qui a un système de croyances limitant lorsqu’il échoue, baisse les bras dans l’instant et dit “ Tu vois je te l’avais dit que je ne suis pas capable”.

 

Attention, ne confondez pas croyances limitantes et objectifs irréalistes. Si vous voulez courir un marathon de 42km  en 6h après 3 ou 4 entraînements, vous pouvez avoir toutes les croyances positives que vous voulez, il y a de fortes chances que vous ne finissiez pas votre marathon sur vos deux jambes !

Un journaliste pose la question suivant à Thomas Edison le célèbre inventeur de l’ampoule à incandescence :
« Vous avez fait preuve d’une rare détermination pour avoir persévéré malgré plus de 10 000 échecs ! »
Thomas Edisson de répondre :

« Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas. » L’inventeur savait qu’il ne s’agissait jamais d’un échec, mais d’une nouvelle expérience qui le rapprochait à chaque fois de son objectif. Croyez-vous qu’avec une croyance limitante il y soit parvenu ?

 

Parfois, certaines personnes ont des résultats stupéfiants, car elles ne savent pas à quel point leur entreprise est difficile ! Mark Twain disait “Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait” et d’ajouter “Tout ce dont nous avons besoin pour réussir dans la vie est l’ignorance et la confiance.”

 

Un dernier mot

 

Les croyances découlent de notre environnement culturel, de notre religion de l’éducation, des expériences, de l’importance que l’on accorde au regard des autres, la publicité, le cinéma, les médias en général… Elles sont le fruit d’un apprentissage direct ou indirect. Souvenez-vous que 80% de nos croyances ne nous appartiennent pas. Vous l’avez bien compris, vos croyances déterminent vos comportements, vos actions et inactions. Elles vous serviront d’excuses pour ne pas vous lancer dans vos projets les plus fous. Apprendre à identifier et changer ses croyances limitantes en croyance positive vous permettra de vivre vos rêves.


Ce matin une cliente me disait : “Je m’emmerde dans mon travail, ça ne me plaît pas je suis bloquée derrière mon bureau. Moi je voudrais vivre de ma passion, mais je ne peux pas. Ma mère me répète que je ne gagnerais pas ma vie en faisant du cheval”. Et vous, quelles sont vos croyances ?

Et n’oubliez pas, Osez Être acteur et responsables de la vie qui vous fait “en vie”.